Yves Dutercq
1955 - 2020

Vie de famille
Fils incomparable, tu as veillé sur ton père jusqu’à ses derniers jours et quitté ta mère dont l’amour et la dévotion ne connaissait pas de limites. Père de Louise, Justine et Chloé, ta « plus grande réussite » disais-tu, et que tu protégeais avec tendresse et avec qui les moments partagés étaient sources de grande joie. Compagnon de Julia les dernières années, unis par l’amour, l’amitié, une entente profonde et par leurs mondes professionnels, avec qui tu avais su construire un couple transnational que la distance ne faisait que rapprocher.
Voyages et randonnées
Le désir de connaître des terres proches ou lointaines, leurs paysages, leurs cultures et leurs habitants t’ont poussé depuis ton jeune âge à parcourir la France et voyager à l’étranger aussi souvent que possible. Tu es parti en Allemagne pour des échanges d’élèves, en Iran par la terre à la fin du secondaire et ces voyages n’étaient que le début d’innombrables autres aventures en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique du sud, dans le Maghreb et au Moyen-Orient. Ces voyages ont été l’occasion pour toi de faire beaucoup de randonnées, notamment en Patagonie et en Ardèche où tu avais déposé tes valises.
Vie professionnelle
Prof de lettres dans le secondaire à l’origine, tu es devenu rapidement sociologue de l’éducation en 1990. Ta recherche est allée d’une étude ethnographique dans la salle des profs dans le cadre de ta thèse de doctorat, à des travaux sur les politiques éducatives en France ainsi que des recherches internationales ces dernières années. Les transformations de l’action publique, et notamment le rôle des cadres et des chefs d’établissement, la marchandisation du système éducatif, les politiques d’orientation scolaire, la lutte contre le décrochage scolaire et la formation des élites scolaires étaient les thématiques centrales de ton œuvre.
La maison de Monteil, Ardèche
La maison de Monteil était ton petit havre de paix, un lieu de partage avec toute la famille, tes amis et tes collègues. Tu as laissé tant de beaux souvenirs dans cette maison : les barbecues pendant lesquels tu te résignais à manger de la viande, les parties de pétanque où tu n’excellais pas toujours, les randonnées pendant lesquelles nous finissions toujours par nous égarer sur la base de tes conseils avisés, les cours de conduite obligés sur les routes sinueuses de la région, les corvées jardinage que tu tentais - non sans mal - de déléguer « parce qu’un jardin, ça s’entretient »… Un havre de paix marqué par tant de belles histoires à raconter, avec une pointe d’humour…